LES ATELIERS

3h30(9:00 AM)

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Animé par Marie-Agnès Féret, chargée d’études Enfance-Famille à l’Odas, assistée pour les questions du public de Milena Tibi, étudiante en M2 Psychologie Clinique. Grands témoins : Krisztina Winter, étudiante, bénévole à l’association “Parlons d’eux”, personne concernée; Maxime Groult, président de l’Adepape 37, personne concernée; et Muriel Crebassa, première vice-présidente et coordonnatrice du tribunal pour enfants de Versailles.

Comment répondre au besoin de confiance et de sécurité dans la relation éducative des adolescents, à leur besoin de développer des liens de sociabilité avec les pairs plus aisément, d’être plus libre au quotidien, d’être écouté dans les décisions ou les actes qui les concernent, de conserver des traces de son histoire…

 

- Actes usuels, anticiper les freins parentaux, désamorcer les difficultés, entendre la parole des enfants :

La démarche d’anticipation des questions sensibles du quotidien avec les enfants et les parents d’enfants confiés (flyer de sensibilisation, vidéo à destination des jeunes, fiche repères pour les travailleurs sociaux et accueillants familiaux) mise en place dans le département du Nord.

Matthieu Launay, directeur adjoint Enfance Famille Jeunesse du Département du Nord.

 

- Le parrainage pour faciliter le quotidien :

La démarche de l’association La Chaumière en Meurthe-et-Moselle dans le cadre de l’accueil personnalisé inventif, pour faire vivre une relation entre des adultes bénévoles et des enfants confiés à l’association. Ces adultes sont des habitants, des administrateurs de l’association mais aussi des professionnels de l’association, dénommés « capitaines ». Ils s’engagent auprès des enfants qui sont appelés « mousses » pour construire des liens de confiance, partager des activités, des apprentissages, sortir de l’établissement …

Francis Robert, directeur général de l’institution La Chaumière (MECS-LVA-SEPAD-AEMOAEMO renforcée).

 

- Quand participation rime avec responsabilisation et mieux être : l’expérience de la Mecs Ty Ar Gwenan (ADSEA 29).

Nathalie Bergot, éducatrice spécialisée et Gwen Le Vourch, coordinatrice de projets, MecsTy Ar Gwenan (ADSEA 29)

 

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Animé par Philippe Fabry, éducateur spécialisé, formateur, docteur en sciences de l’éducation et de la formation, assisté pour les questions du public de Sandrine Chrapek, cadre de protection de l'enfance, ancienne étudiante de l'Ecole de la Protection de l'Enfance. Grands témoins : Jessica Neyron, étudiante, bénévole à l’association “Parlons d’eux”,personne concernée ; et Pascale Hygont, vice-présidente chargée du tribunal pour enfants de Lyon.

Comment mieux prendre en compte, dans le cadre du placement, le rapport au corps souvent compliqué des adolescents ? Comment leur donner plus de repères sur le droit à l’intimité, au respect de son corps par les pairs et les adultes, sur les relations affectives et amoureuses apaisées, sécures et des repères de prévention en termes de sexualité ? Comment être à l’écoute sur les questions d’orientation sexuelle, sur les questionnements autour de la transidentité…Quelle prise en compte de la dimension culturelle de ces enjeux ?

 

- La démarche d’éducation, affective, relationnelle et sexuelle (EARS) dans les établissements de la Fondation Apprentis d’Auteuil.

Une démarche de formation des professionnels dans les lycées pro, établissements d’insertion et établissements d’accueil d’enfants confiés, afin qu’ils organisent avec les jeunes volontaires des ateliers d’éducation, affective, relationnelle et sexuelle. Au delà de la prévention des risques d’IST ou d’agressions sexuelles, il s’agit surtout de les aider à se projeter dans leur vie affective, à construire de la confiance, à faire des choix épanouissants. Lors de ces ateliers des jeunes viennent déposer aussi des traumas qui parfois n’étaient pas connus.

Karine Vial, infirmière et éducatrice à la vie au Pôle Santé de la M.E.C.S. St Joseph (Apprentis d’Auteuil) à Blanquefort.​

 

- Quelle prise en compte des jeunes LGBTQIA+ en protection de l’enfance ? Que disent les professionnels, que pensent les adolescents concernés ?

Présentation des premiers constats de l’étude réalisée par le labo EFIS (Éducation familiale et interventions sociales auprès des familles) de l’Université Paris-Nanterre*.

Marie-Cécile Perdrizet, cheffe de service d’un CMPP et de services d’insertion dont un PCPE dédié aux jeunes de l’ASE à l’ALEFPA et Marco Ius, enseignant-chercheur à l’Université de Trieste, chercheur au Labrief/Université de Padoue.​

Autres interventions : Brian, personne concernée et Fabien Bacro, docteur en psychologie, maître de conférences en Psychologie du développement, habilité à diriger des recherches à l’Université de Nantes.

 

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Animé par Nicolas Baron, directeur de l’Institut de l’Enfance et de la famille du Conseil départemental d’indre-et-Loire, assisté pour les questions du public par Gabrielle Chouin, référente académique scolarité protégée, référente de région académique jeunesse protégée du rectorat de l'Académique de Lille. Grands témoins : Diodio Metro, co-fondatrice et présidente de Repairs! 95, personne concernée ; Jaeson, personne concernée, SOS Village d’Enfants ; et Alice Grunenwald, première vice-présidente et coordonnatrice du tribunal pour enfants de Saint-Etienne.​

Complexité de la vie d’adolescent placé, psychotraumas de l’enfance, troubles de l’attachement… la vie scolaire et les apprentissages sont souvent affectés par ces réalités, ce qui vient renforcer par un cercle vicieux le mal-être des adolescents, et met à mal leur insertion sociale et professionnelle future. Quand ils ne se trouvent pas depuis leur plus jeune âge en décrochage scolaire, avec dans son sillage la spirale des conduites à risque. Comment donner aux ados confiés toutes les chances de réussite dans leurs apprentissages et les amener à construire et à suivre un projet futur qui les motive.

 

- Le dispositif Pygmalion déployé chez SOS Villages d’enfants :

ce programme vise à permettre à chaque enfant accueilli de cheminer vers la réussite scolaire. Convaincue qu’une partie des difficultés scolaires est liée à la situation de placement, l’association a conçu un programme d’actions concrètes et personnalisées axé sur cinq acteurs-clé de la réussite scolaire : l’association, les équipes, l’institution scolaire, l’enfant et ses parents.

Joumana Grehaigne, éducatrice scolaire au village d’enfants SOS de Carros.​

Marzouk Marzouk, éducateur spécialisé au village d’enfants SOS de Carros.

 

- Difficultés émotionnelles, troubles de l’apprentissage :

L’introduction des neurosciences dans les pratiques d’accompagnement en MECS et dans un lycée professionnel accueillant des adolescents en protection de l’enfance pour apaiser les difficultés émotionnelles et troubles du développement avec la démarche “Mon cerveau et moi” (Prix Fondation de France) menée par le cabinet Regards psy avec l’association Capso. Pour mieux comprendre et réguler les difficultés émotionnelles en lien avec des troubles du développement et des apprentissages des adolescents, des bilans psychologiques complets ont été systématisés et des ateliers de méditation de pleine conscience ont été mis en place. Avec des résultats encourageants. Les professionnels de l’association se forment à cette approche pour une application plus quotidienne de celle-ci.

Christelle Bourgogne, neuropsychologue, accompagnée de Vincent Spaggiari, enseignant au lycée professionnel de la Vidaude, et Mohamed Nour Firgui, lycéen.

 

- Prendre confiance en soi avec les ateliers “Parcours pour la vie” :

Union pour l’enfance organise des ateliers ludiques et conviviaux le week-end hors du lieu de vie pour les jeunes de 15 à 21 ans accueillis dans ses établissements pour les aider à développer leur confiance en eux, en l’avenir, adopter une posture proactive dans la construction de leur projet de vie et d’insertion future, développer leur connaissance des droits et devoirs, des démarches qu’ils rencontreront, développer leur réseau… Une démarche grâce à laquelle les jeunes apprennent énormément sur eux, acquièrent de la confiance et de l’autonomie, et qui aide aussi beaucoup les adultes qui les accompagnent.

Camille Pinget, responsable Qualité et Plaidoyer, Union pour l’Enfance ; Flore Martin, chargé de mission qualité et projets Jeunes majeurs, Union pour l’Enfance; et Noémie, personne concernée.

 

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Animé par Laurent Sochard, psychosociologue praticien-chercheur, spécialisé sur les approches participatives en protection de l’enfance, assisté pour les questions du public de Clara Boulay, étudiante en M2 Psychologie Clinique. Grands Témoins : Claire Roquain, en formation EJE, personne concernée, bénévole à l’Adepape 95 ; Didier Eyer, parrain de Lucas 16 ans, bénévole à l’association «Dessine moi une Passerelle» à Strasbourg (Unapp); et Lisa-Lou Wipf, vice-procureure, cheffe de la section des mineurs au parquet de Paris.

Addictions, prostitution, actes délictuels sous contrainte… : les jeunes confiés en protection de l’enfance sont particulièrement exposés à ces conduites à risques, pour des raisons tenant à leur particulière vulnérabilité tant en ce qui concerne leurs conditions de vie, que leur histoire, à l’origine, souvent, de psychotraumas aux conséquences délétères. Parmi ces psychotraumas, nombreux sont ceux issus des violences subies dans leur milieu de vie, notamment sexuelles. Les parcours migratoires des mineurs non accompagnés recouvrent aussi leur lot de souffrances, et le dénuement de ces jeunes en font les proies faciles des réseaux de traite des humains. Focus sur plusieurs démarches qui tentent de redonner des perspectives à ces jeunes sur le fil.

 

- Drogue, prostitution : l’approche globale et intensive de l’Enfance catalane.

À Perpignan, cette association de prévention spécialisée a mis en place le dispositif “Intermède”, dispositif très complet qui permet le repérage des mineures en situation prostitutionnelle, l’entrée en relation avec elles et une palette d’actions pour essayer de les en sortir, et réduire les risques inhérents à la prostitution et à l’usage des drogues. L’association intervient auprès d’une quarantaine d’adolescentes dont la moitié ont entre 12 et 15 ans, et beaucoup sont l’objet d’une mesure d’assistance éducative. Au cours de l’accompagnement une forte attention est portée aux psychotraumas des adolescentes, ainsi qu’à la prise en compte de l’entourage familial dans le processus de soutien.

Mathilde Rodriguez, éducatrice spécialisée, et Renaud Tarrius, infirmier, à l’association L’Enfance catalane.

 

- Jeunes migrants en errance : Décloisonner protection de l’enfance et exclusion pour une approche globale des jeunes exposés aux filières de traite des humains.

Dans le quartier de la Guillotière à Lyon, Alynea, L’association Le Mas et Capso interviennent en synergie pour accrocher le lien avec des jeunes migrants confrontés aux addictions et en proie à des réseaux de délinquance, prendre en charge leurs addictions (dispositif Pause Diabolo), proposer un accès au logement pour les majeurs et un accompagnement adapté aux besoins des Mineurs non accompagnés.

Anthony Plasse, directeur des services Santé addictions, association Le Mas, et Nabil Allali, éducateur au sein du service.

 

- Violences sexuelles : une prise en charge la plus précoce possible en milieu ouvert.

Cithéa développe dans plusieurs départements l’accompagnement d’adolescent.es par des équipes spécialisées dans les suivis en psychotraumatismes sexuels dans le cadre de consultations familiales ordonnées par le juge des enfants, consultations fratrie, ou groupes thérapeutiques de victimes.

Fiona Saigre, psychologue clinicienne, coordinatice Cithéa Bourgogne.

 

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Animé par Catherine Claveau-Milanetto, formatrice, spécialiste de la protection de l’enfance et de l’évaluation dans le secteur médico-social, assistée pour les questions du public de Clémentine Massey, étudiante en M2 Psychologie Clinique. Grands témoins : Valentine Leporte, membre de l’Adepape 54, personne concernée; et Antoine Leroy, procureur de la République adjoint, chef de pôle parquet des mineurs, parquet civil et politiques publiques de Toulouse.

Patates chaudes, cas complexes, jeunes mettant à mal les institutions, incasables ou “dits incasables”… Ces expressions que chacun sait inappropriées et délétères restent malgré tout utilisées en écho à l’impuissance, au désarroi et à l’épuisement de nombreux professionnels face à certains jeunes en très grande difficulté, en ruptures récurrentes, très difficiles à accompagner.Pourtant c’est possible. Exemples à travers des exemples de jeunes en situation de fugue, de crise, de handicap.

 

- Adolescents en fugue : les éducs de rue à la rescousse (APS 34).

L’association de prévention spécialisée de l’Hérault (APS 34) raccroche des mineurs en fugue d’institutions en s’appuyant sur leur approche non institutionnalisée, sur une utilisation des outils numériques qui parlent à ces mineurs et une antenne mobile (camion bleu) pour proposer un espace-temps repéré, leur permettre de dialoguer avec ces travailleurs sociaux pas ordinaires dans l’objectif de s’engager avec eux dans un processus de construction.

Aurore Lochouarn, responsable de services et Laura Palancade, éducatrice à l’APS 34.

 

- Ados en crise, équipe éducative démunie : l’équipe mobile Résilude (ARS, Metropole de Lyon, Département du Rhône).

Il s’agit d’une équipe mobile de pédopsychiatres mobilisables par les établissements et familles d’accueil pour les jeunes de 6 à 18 ans en crise face auxquels l’équipe éducative rencontre des difficultés et pour lesquels un soin n’est pas déjà en cours de façon effective. L’équipe s’appuie sur les recherches autour du traumatisme complexe développemental, de l’attachement, et sur les outils des thérapies systémiques et thérapies brèves. Une attention particulière est portée à l’environnement de l’adolescent, proche et élargi.

Dr Séverine Lejeune, pédopsychiatre, Centre Hospitalier Le Vinatier à Lyon.

 

- Situations de handicap : les “dits incasables” trouvent leur place avec Tandem Educadis.

L’institution accueille des enfants placés en situation de handicap avec des troubles du comportement, du spectre autistique, … pour des longues durées ou pour un accueil de répit ou d’urgence. Dans les maisons d’accueil, c’est un hébergement et un accueil éducatif qui sont proposés, mais la prise en charge médicale et psychologique reste externalisée. Les enfants s’y posent et raccrochent le soin. “Dans les établissements, on inverse le système de patate chaude. On dit aux équipes : vous allez chez l’enfant, ce n’est pas lui qui vient chez nous”

Rachel Oumad, responsable Tandem relais, et Maxime Sajous, directeur général de Tandem Educadis.